Les règles du jeu de balle au Tambourin

Le tambourin

Le tambourin est un cercle en plastique de 28 cm de diamètre (26 cm pour les enfants) sur lequel est tendu une toile synthétique .

Le Battoir

Le battoir est un petit tambourin de 18cm de diamètre prolongé d’un manche de 70 à 90 cm. Il sert uniquement à l’engagement.

La Balle

La balle est en caoutchouc dur, d’un diamètre de 59mm ou 65mm suivant les catégoeries. Elle est de couleur blanche ou rouge.

Le Terrain

Le tambourin est un sport qui se joue sur une surface plane et dégagée. Le terrain peut être en terre battue, bitume ou synthétique.

Le terrain mesure 80m de long sur 18 à 20m de large pour les équipes masculines, 70 de long sur 18 à 20m de large pour les équipes féminines. Les dimensions sont également adaptées pour les catégories de jeunes.

Le terrain en extérieur : terrain de 80 m de long sur 18 m de large. Dans la longueur, le terrain est coupé en son milieu en deux camps par une ligne dénommée corde.

 

Les dimensions réglementaires sont :

80 x (18 à 20) m pour les hommes et les cadets (14,15,16ans)
70 x (18 à 20) m pour les femmes
60 x (18 à 20) m pour les minimes (13, 12),
50 x 16 pour les benjamins (10, 11),
34 x 16 pour les poussins (9 ans et moins)

 

 

Le terrain en intérieur : terrain de 34 m de long sur 16 m de large est aussicoupé en son milieu en deux camps par une ligne .

 

La balle en extérieur, elle est creuse, en caoutchouc , d’un diamètre de 59 mm, et pèse 78 grammes. En intérieur, c’est une balle de tennis molle (sauf pour les débutants).

L’instrument du jeu : le tambourin pour l’ échange, mesure 28 cm de diamètre (26 cm pour les enfants). Cercle en plastique renforcé d’ un fil de cuivre sur lequel est tendue une toile synthétique permet à la balle de rebondir. La tenue en main est permise par une poignée en cuir.

Le battoir : D’un diamètre de 18 cm et fixé au bout d’ un manche (de 70 à 100 cm en général)peut être utilisé pour l’engagement de la balle uniquement.

Les autres instruments pouvant servir à l’engagement sont le tambourin et la mandoline

Les parties se déroulent en extérieur en 13 jeux gagnants pour les Poussins, Benjamins, Minimes, Ligue, Nationale 2, Nationale 1, Nationale Féminine et Coupe de France. En 16 jeux gagnants pour les autres séries.

En intérieur, toutes les parties se déroulent en 13 jeux.

Les équipes changent de camp tous les trois jeux, et le service change à chaque jeu.

Le décompte des points :

Sachant que la balle peut rebondir une fois avant d’être frappée, une équipe perd un point si :

– la balle n’est pas renvoyée dans le camp adverse,
– la balle atterrit en dehors des limites du terrain (les lignes font partie du terrain)
– la balle touche la ligne centrale (la corde).

Elle est également faute si :

– le joueur touche la balle avec une autre partie du corps que l’avant-bras qui tient le tambourin
– deux joueurs de la même équipe touchent consécutivement la balle
– un joueur traverse la ligne centrale (corde).

Le décompte s’effectue de manière similaire au tennis : par jeu, de 15 à 30 à 45, avec règle de l’avantage s’il y a égalité à 45. Le match est gagné dès qu’une équipe a remporté 16 jeux (ou 13 jeux en salle). La règle dite « du point décisif » a été mise en place en 2006 : à la fin d’ un jeu, il n’y a au plus que deux égalités à 45. À la seconde égalité à 45, l’ équipe qui gagne le point gagne le jeu.

NAISSANCE ET EVOLUTION DES JEUX DE BALLE

On peut penser que les premiers hommes lancèrent des galets pour se défendre, puis pour jouer. Un jour l’un d’eux renvoya l’objet qu’on lui avait lancé, avec la paume de la main ou avec le bâton qui lui servait d’arme. Il venait d’inventer l’ancêtre de centaines de jeux de balle pratiqués aujourd’hui dans le monde. Par la suite, il fallu fabriquer un objet résistant et léger pour ne pas blesser les joueurs, élastique pour rebondir et arrondi pour avoir une trajectoire prévisible. Cet objet : c’est la balle.

Fabrication et évolution de la balle :

Après plusieurs essais peu convaincants, les balles furent fabriquées avec une vessie gonflée d’air, parfois recouverte d’une peau, avec une ficelle roulée en pelote, ou encore avec une peau cousue et remplie de sable, de cendre jusqu’au jour où on inventa le caoutchouc.

L’apparition de règles :

Un jour on traça une ligne au milieu de la place, pour pouvoir compter fautes les balles dont la trajectoire était trop courte. Plus tard, les autres lignes furent rajoutées, formant un terrain plus ou moins grand selon le nombre de participants. Les joueurs furent alors obligés d’envoyer la balle directement dans le camp adverse. Des dizaines de règles furent donc inventées et donnèrent naissance à des jeux de balle très différents les uns des autres.

Fabrication et évolution de l’instrument
pour frapper la balle:

Au départ, on se servait tout simplement de la main pour renvoyer la balle, ensuite on s’entourait la main de bandelettes d’étoffe ou de cuir pour la protéger. Plus tard, le gant remplaça les bandelettes. Jugé trop petit par certains, le gant fut agrandi. Il devint rond et creux, cette spécificité fit qu’on l’appela « le gant casserole ». Les battoirs de lavandières donnèrent l’idée à certains de fabriquer des raquettes en bois. La raquette en bois est lourde et ne renvoie pas la balle très loin. C’est peut être pour cela que certains ont fabriqué des tambourins. On les faisait en pliant une branche à laquelle, on attachait les deux bouts ensemble pour ensuite tendre par dessus une peau parcheminée. Un jour, les joueurs furent si nombreux que les peaux manquèrent. Un roi interdit leur utilisation afin de les réserver pour l’écriture. On fabriqua alors la raquette à cordage en boyaux d’animaux.

APPARITION ET EVOLUTION EN LANGUEDOC
DU JEU DE BALLE AU TAMBOURIN :

1850/1870 : Jusqu’à cette période, on jouait en Languedoc au « jeu de Ballon avec Brassard ». Ce jeu se jouait à 5 contre 5 sur un terrain très long. Les équipes placées face à face, se renvoyaient une grosse balle ou ballon. Ce ballon de cuir était rempli à l’aide d’une seringue, d’un mélange de blanc d’oeuf et de vinaigre, qui coagulait, rendant l’objet très dur. Avec un tel ballon, il était indispensable de se protéger la main. Les joueurs avaient choisi pour cela un cylindre de bois appelé : le brassard. Le brassard languedocien était un cylindre de bois, dans l’intérieur duquel la main s’engageait avec force, et sur lequel elle avait prise solide grâce à une poignée transversale oblique. L’extérieur du brassard était hérissé de reliefs pyramidaux. Leur raison d’être était d’empêcher que le dur ballon dont on se servait, ne glisse sur une surface trop lisse. Cette pratique a laissé son nom aux places publiques qui servaient d’aires de jeu : Place du Jeu de Ballon.

1861 : Fabrication des premiers tambourins par des tonneliers de Mèze au bord de l’étang de Thau. Ils étaient faits avec un cercle en bois sur lequel on tendait de la peau de chèvre parcheminée et n’avaient pas de poignées. Un peu partout dans la région, les joueurs de brassard essayèrent ces tambourins. Le nouvel instrument était bien supérieur. Il renvoyait le ballon plus loin, et à grands coups retentissants. Les brassards furent donc abandonnés. Ces tambourins de l’époque fabriqués en peau de chèvre, se détendaient par temps humide, mais cela n’arrêta pas nos ancêtres qui allumèrent des feux au bord des terrains pour chauffer et retendre les peaux. Les ballons quant à eux, furent remplacés par des balles en caoutchouc mieux adaptées au nouvel instrument.

Les joueurs ayant des difficultés à envoyer la balle suffisamment loin à l’engagement, imaginèrent le battoir, cercle plus petit que le tambourin et fixé au bout d’un manche flexible de micocoulier d’environ un mètre. (A l’époque on jouait sur 100 m et l’engagement au battoir était obligatoire, aujourd’hui on joue sur 80 m et l’engagement au battoir n’est plus obligatoire.) Cet instrument peut être une arme redoutable, car il donne à la balle une vitesse extraordinaire, fouettée elle peut être amenée à bouger lors de sa trajectoire et cela d’autant plus quand les conditions climatiques sont mauvaises (vent, pluie ).

Des Années 1860 aux années 1900: Le Tambourin était pratiqué lors de fêtes ou à l’occasion de défis. Il était très populaire au début du 20ième siècle, on y jouait un peu partout sur les places des petits villages du Languedoc. Par la suite des concours organisés par les comités de villages se sont créés, ils permettaient de mettre en place un calendrier pour organiser des rencontres.

1909 : Création du premier concours de Pézenas qui rassemblait les équipes situées le long de l’Hérault. Comme les règles étaient différentes entre les villages, lors des rencontres, les équipes respectaient celles utilisées par l’équipe organisatrice.

Période d’après guerre : L’institutionnalisation du jeu de balle au tambourin a commencé après la première guerre mondiale avec la déclaration en préfecture des premiers clubs ainsi que celle d’une première fédération en 1923, qui malheureusement n’a pas survécue. Elle avait mis en place un championnat du Languedoc qui respectait le rythme de vie des viticulteurs majoritairement représentés dans le Tambourin à cette époque.

Aux environs de 1935 : Le Tambourin a connu une crise qui a failli entraîner sa disparition. D’après Max Rouquette les raisons essentielles, sont : le manque d’organisation (pas de règlement unique, on négociait les règles avec les adversaires) ainsi que le manque de propagande.

1939 : Max Rouquette* décida de créer la Fédération Française du Jeu de Balle au Tambourin en rassemblant l’ensemble des villages de l’Hérault où l’on pratiquait le Tambourin. Ce fut l’année de renaissance du Tambourin.

1954 :Max Rouquette, en vacances en Italie, par hasard, découvrit que de l’autre côté des Alpes, les italiens s’adonnaient à un jeu qui ressemblait fort à celui que l’on pouvait voir pratiqué en France. Dès lors, les deux fédérations décidèrent d’unifier et de codifier les règles. La forme de pratique ainsi que le matériel italien, furent finalement adoptés par les deux parties. Le tambourin italien à la différence du tambourin français était fait avec de la peau de mulet, qui avait comme particularité, de ne pas se détendre par temps humide, contrairement à la peau de chèvre qu’utilisaient les français. De plus il était équipé d’une poignée en cuir.

En Languedoc, le Tambourin était pratiqué sous la forme du jeu de « chasses » jusqu’en 1954. par la suite il a adopté celle du « jeu ouvert » des italiens qui est la forme de pratique actuelle. Le « système des chasses » était caractérisé par une règle qui autorisait le joueur à faire fuser la balle à partir de ses pieds. L’équipe adverse devait alors l’arrêter, le plus tôt possible, car au changement de camp, l’équipe qui avait réussi à faire reculer la balle très loin, n’avait plus à défendre que le morceau de terrain où la balle n’était pas arrivée.

1955 : Cette date marque la première rencontre France-Italie. C’est aussi à partir de cette date que les français achetèrent tout leur matériel en Italie.

1970/1980 : Evolution du matériel, avec tout d’abord l’apparition de toiles synthétiques et ensuite l’apparition de cercles en plastique.

Lors de cette période un autre changement est apparût avec la transformation des places de villages en parking. Ce changement est à l’origine de la disparition du terrain mythique de Montpellier : les ARCEAUX et par conséquent du Tambourin. Par contre, il a permis la multiplication et la réalisation de terrains spécifiques à la pratique du Tambourin.

1983 : Création à Balaruc les Bains de la seule et unique fabrique de tambourins en France, avec l’aide des étudiants en BTS d’un établissement sétois. Elle est unique en ce sens où c’est la seule qui est équipée d’une technologie aussi développée. Elle peut fonctionner de manière totalement automatique.

1988 : Création de la Fédération Internationale de Balle au Tambourin, à Montova, en Italie.

1990 : La multiplication des gymnases et le souhait de la poursuite de l’activité pendant la saison hivernale fût à l’origine de l’apparition du jeu de balle au tambourin en salle avec des règles spécifiques.

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